Valence, 2 ambulanciers du samu sanctionnés pour exces de vitesse.

C’est le monde à l’envers !

Gilles (prénom d’emprunt NDLR) ne décolère pas. Hier matin, le facteur lui a remis en recommandé, une lettre émanant de la direction des ressources humaines du centre hospitalier de Valence. "Conduite au-delà de la vitesse limite autorisée", tel est l’objet de la missive. Avec cette première phrase explicite : "Au vu d’informations relatives à des excès de vitesse, j’envisage de vous infliger une sanction disciplinaire..." . Gilles et au moins l’un de ses collègues (sur les douze ambulanciers que compte le SAMU26) sont donc convoqués pour un entretien le 6 décembre prochain.


Quand on part en intervention, chaque minute compte

Notre interlocuteur ne comprend pas : "On conduit des véhicules prioritaires qui ne sont pas soumis à limitation de vitesse, alors que nous reproche-t-on ? Moi, je m’inquiète pour mon poste". Et de commenter "Des radars fixes nous flashent tous les jours, ça c’est sûr... Mais quand on part à Tain par exemple, quand on vous dit qu’il y a un arrêt cardiaque, on ne peut pas respecter la limite sur autoroute. Notre boulot, c’est d’emmener une équipe le plus vite possible et en toute sécurité sur un lieu d’intervention, puis de la ramener". Gilles ajoute encore : "Quand on part sur une noyade d’enfant, chaque minute compte...".

L’homme est visiblement rompu à l’exercice. Alors a-t-il franchi les limites de vitesse ou pris des risques inconsidérés pour l’équipe lors de retours "à vide d’interventions ?" A l’en croire, ce n’est pas le cas. "Quand on rentre à vide, c’est à nous de faire attention" convient-il. "Mais quand on part, notre boulot c’est que le médecin soit le plus rapidement sur place !".

Gilles dit aussi avoir alerté les syndicats, "car il y a quelques mois, un courrier interne de la direction de l’hôpital stipulait qu’on était autorisé à ne rouler que 20 km/h au-dessus de la vitesse limite !".

Difficile de vérifier cette version, la seule dont on dispose car hier, samedi, la direction de l’hôpital était sur... répondeur. Nous n’avons pas réussi non plus à joindre le chef de service du SAMU, trop occupé à la régulation de ce service d’urgence. Reste que si les excès de vitesse évoqués (et les sanctions envisagées) sont directement liés à l’exercice du métier d’ambulancier au SAMU26, l’affaire pourrait faire grand bruit dans les services d’urgence...

Rouler ou voire les personnes mortes

LE DIRECTEUR DU SAMU DE VALENCE DOIT ETRE VIRE ILLICO POUR NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER . CE PERSONNAGE N EST PAS A SA PLACE DANS CE SERVICE. IL EST INADMISSIBLE QUE L ON PUISSE PARLER DE LIMITATION DE VITESSE QUAND IL S AGIT DE LA VIE D UNE PERSONNE!!!!!!

Salut GUY, évite de parler en MAJUSCULE, on ne crit pas ! Merci

Autre article que j'ai vu à ce sujet :

Deux ambulanciers employés par le centre hospitalier de Valence, dans la Drôme, ont récemment été convoqués par leur hiérarchie pour un entretien disciplinaire. Leur faute : avoir multiplié les excès de vitesse lors de leurs interventions. Pour se défendre, les deux hommes, stupéfaits de la démarche de leur direction, évoquent le caractère d’urgence de leur métier. Mais la direction estime qu’à au moins quatre reprises, les excès de vitesse sont injustifiables.

Ils n’ont d’ailleurs utilisé dans ces cas-là ni avertisseur sonore, ni gyrophare, argumente l’hôpital. "Dans l’appréciation des quatre interventions, la notion d’urgence n’y est pas", affirme ainsi Claude Zammour, chef du service Samu-Smur de l’établissement. "Il y a eu des retours à vide de patient, sans intervention rapide à faire secondairement. Et dans deux autres cas, une fois sur l’aller, une fois sur le retour, il n’y avait pas la notion d’urgence qui pouvait s’appliquer."

Depuis le mois de juin, une procédure autorise les ambulanciers à dépasser la vitesse maximale de 20 km/h. "Le sens de la procédure, c’était de les responsabiliser, sauf que dans les faits elle n’est pas réellement applicable", déplore Anissa Chibane, déléguée CGT à l’hôpital de Valence. "Donc elle les met en difficulté. Ils ont conscience qu’en cas d’urgence chaque minute compte. Que le retour aussi est important. Puisqu’il faut toujours une équipe prête au départ. Donc ça les met en difficulté, et en souffrance aussi. Ils ont un sentiment d’injustice."

Les deux ambulanciers concernés feront face à leur hiérarchie le 6 décembre prochain pour un entretien disciplinaire. Ils devraient vraisemblablement faire l’objet d’un simple avertissement.

Encore heureux qu'ils n'est pas utilisés de gyrophare.